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les premières affectations militaires

1°) L’évolution du réseau des fortifications locales
 
L’édification du « Fort des Dunes », ouvrage de front de terre, chargé de la défense à l’Est de Dunkerque fut associée à l’organisation de la protection maritime de la place forte. Les autorités militaires qui avaient ordonné la construction des fortifications terrestres annexèrent à ce projet deux batteries côtières. L’objectif de ces points défensifs était de verrouiller l’entrée de la rade de Dunkerque. La batterie de l’Est ou batterie de Zuydcoote placée dans les dunes de Leffrinckoucke devait couvrir de ses feux la passe marine de Zuydcoote. La batterie de l’Ouest ou batterie de Mardyck située sur le littoral de la localité de Grande-Synthe défendait la passe Ouest ou passe de Mardyck. Ce dispositif complétait la défense rapprochée du port de Dunkerque dont la ville était entièrement entourée par d’impressionnants remparts. Depuis 1869, les défenses portuaires avaient été réorganisées. Les fronts de mer et de l’Est, édifiés de chaque côté du chenal, furent armés de 19 canons répartis entre les batteries du Risban, celle du musoir et les bastions 25, 26, 28, 29, 31 et 32. Deux mortiers étaient positionnés au sommet des courtines 29 et 31. La ville fortifiée de Bergues, clef de la défense Sud de la région dunkerquoise avait connu aussi une modeste restructuration de ces vieux remparts.
En 1903, le développement économique et les nécessités d’extension des infrastructures portuaires obligèrent le démantèlement des fortifications à l’Ouest de Dunkerque et leur réorganisation sur des terrains plus occidentaux en intégrant les nouveaux concepts de construction. Depuis 1885, les destructions rendues possibles par l’utilisation des obus-torpilles modifiaient les données architecturales des fortifications militaires. Certes, le principe des forts détachés de l’agglomération devait remplacer les enceintes fortifiées mais la structure des ouvrages avait évolué. Les fortifications du type « Séré de Rivières », composées de batteries à ciel ouvert et défendues par des douves armées de caponnières ne répondaient plus aux nouvelles exigences. Le service du Génie fit édifier, à l’ouest de Dunkerque, deux forts : l’ouvrage de Petite-Synthe et l’ouvrage Ouest en 1906 et 1908. Ils possédaient des pièces d’artillerie installées dans des casemates ou des tourelles métalliques et les différents édifices étaient protégés par des parois bétonnées d’une épaisseur conséquente afin de résister aux potentiels accrus de l’artillerie en cas de conflit (13).
 
 
2°) La garnison du fort
 
L’état actuel de nos recherches ne permet pas d’établir avec précision le type d’occupation militaire que le « Fort des Dunes » connut à la fin du XIXème siècle. Avant la première guerre mondiale, il semblerait que deux unités y étaient affectées assez régulièrement : le 1er Régiment d’Artillerie à Pied et le 110ème Régiment d’Infanterie. Des documents datant de 1907 et 1912 attestent la présente d’une compagnie d’infanterie et d’une batterie d’artillerie. Cependant aucune indication ne nous renseigne sur le type d’armement mis en place au sein de l’ouvrage.




Un artilleur de forteresse
 
Au cours du conflit de 1914-1918, le front s’étant établi en Belgique sur l’Yser et dans les Monts des Flandres, le fort n'eut aucun rôle primordial. Dès le début des hostilités, plusieurs Batteries du 1er R.A.P. fréquentèrent l’édifice. En octobre 1914, la 6ème Batterie chargée de défendre le secteur ouest de la ligne de chemin de fer Dunkerque-Hazebrouck y effectua des exercices de tir et la 23ème batterie y cantonna, en décembre 1914, avant son départ pour le front (14). Ensuite des unités se battant sur l’Yser vinrent au repos dans les maisons de la zone balnéaire proche de l’ouvrage. Pendant la majeure partie de la guerre, la 4ème Batterie du 1er Régiment d’Artillerie de Forteresse eut la garde de l’enceinte. Elle était composée de « territoriaux », réservistes des plus anciennes classes mobilisées (antérieures à 1892). La présence de cette population militaire inspira Gaspard Vandenbussche, alias Jan des Dunes qui écrivit une nouvelle humoristique «  Les pralines du Fort des Dunes » mettant en scène les gardiens de cet ouvrage. Seulement 2 ou 3 pièces de 90mm étaient mises en batterie sur les parapets. Une batterie anti-aérienne, armée de pièces de 120mm avait été implantée dans les champs environnants. La région subissant régulièrement des tirs d’artillerie et des bombardements aériens, la population civile vint s’abriter dans le fort.
Aucune indication ne nous permet de connaître l’utilisation du fort au lendemain de la première guerre mondiale. Le 110ème R.I. revenu dans ses quartiers en mars 1919 connut une restructuration deux ans plus tard. Les effectifs du régiment furent augmentés afin de porter à 3 le nombre de ses bataillons. A la suite du redéploiement dans les différents casernements, 2 compagnies furent affectées au fort des Dunes. Ensuite, le fort ne fut utilisé que partiellement par des unités du 110ème R.I.. Une section effectuait les tâches de garde de l’ouvrage et de sa poudrière. La compagnie d’instruction occupait les locaux afin de former les nouvelles recrues et profiter du champ de manoeuvre organisé dans l’espace dunaire entre « le Fort des Dunes » et «  la Batterie de Zuydcoote ». Un champ de tir fut aménagé dans cet espace permettant ainsi la venue régulière d’éléments du 110 dans le cadre d’exercices. Le bâtiment du casernement central accueillit aussi la formation des Elèves Officiers de Réserve. En juin 1938, des manoeuvres de grande envergure furent planifiées dans le secteur dunaire. L’objectif était de s’opposer à une tentative de débarquement. Une partie des réservistes du 310ème R.I. rappelés pour cet exercice fut installée au Fort des Dunes (15).




Une compagnie d'instruction du 110ème RI dans la cour du fort

D’autre part, un certain nombre des structures fortifiées du fort, dont les caponnières, furent réservées aux stockages de matériel et de munitions pour le 15ème Régiment d’Artillerie de Douai. Un sous-officier de cette unité était affecté continuellement à la gestion de ce dépôt.
 
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